Parmi les trésors fruitiers rares que l’on peut cultiver à la Réunion, le salak, ou fruit du cobra, mérite une place de choix. Étonnant par son apparence, surprenant par sa texture et sa saveur, ce fruit originaire d’Asie du Sud-Est est encore très peu connu localement. Pourtant, avec quelques bons gestes et un peu de patience, il s’intègre parfaitement dans un projet de jardin tropical diversifié et comestible.

Qu’est-ce que le salak ?

Le salak que nous cultivons à Latitude Fruitière est le Salacca zalacca, originaire d’Indonésie, de Malaisie et de Thaïlande. Introduit à la Réunion dans les années 1970-80, ce palmier à petit développement est aujourd’hui un excellent candidat pour celles et ceux qui souhaitent diversifier leur verger avec des fruits exotiques à forte valeur ajoutée.

Il est surnommé fruit du cobra ou snake fruit en raison de sa peau brune écailleuse, qui évoque la   peau de serpent. Le fruit pousse en grappe à la base du stipe, et possède une pulpe croquante, juteuse et parfumée.

Où et comment cultiver le salak à la Réunion ?

Le salak est une espèce tropicale de sous-bois, ce qui signifie qu’il préfère les zones semi-ombragées, protégées du plein soleil. Il s’acclimate très bien sur l’ensemble du littoral réunionnais, jusqu’à 500 voire 600 mètres d’altitude.

Côté encombrement, il est relativement compact : un plant bien développé occupe environ 2 m² au sol, ce qui le rend adapté aux jardins de petite taille.

À retenir :

• Il préfère les emplacements ombragés
• Il nécessite un sol frais, drainant et riche en matière organique.

Une culture particulière : le salak est dioïque

Le salak est une plante dioïque : il existe des individus mâles et des individus femelles. Or, seul un plant femelle pollinisé peut produire des fruits. En culture, cela signifie :

• Qu’on ne peut pas connaître à l’avance le sexe d’un plant issu de semis.
• Qu’il est indispensable de planter plusieurs sujets pour assurer la présence des deux sexes.
• Que la pollinisation manuelle est nécessaire, en récoltant le pollen des fleurs mâles pour féconder les fleurs femelles.

Ce processus peut paraître technique, mais il est simple à mettre en œuvre et essentiel pour obtenir une bonne fructification.

Une production généreuse et estivale

Le salak produit généralement en été, avec une floraison qui commence dès novembre/décembre et se prolonge jusqu’en janvier. Il faut compter trois mois entre la floraison et la récolte du fruit mûr.

Chaque fruit contient généralement trois quartiers croquants et parfumés. Leur texture rappelle celle du jacque dur : ferme, mais juteuse. En bouche, c’est un festival de saveurs : ananas, fraise, et une légère note acidulée qui apporte beaucoup de fraîcheur.

Le salak est donc un fruit rare, savoureux, et très nourrissant, parfait à consommer frais, à la croque, en salade de fruits ou pour impressionner les curieux.

Pourquoi adopter le salak dans son jardin ?

Cultiver le salak, c’est :

• Participer à la diversification fruitière locale.
• Introduire une espèce originale et esthétique, très ornementale.
• Produire un fruit hors du commun, à la fois délicieux et nutritif.
• Soutenir un modèle d’agriculture vivante et cohérente, qui valorise les espèces rares et résilientes.

Chez Latitude Fruitière, nous proposons des plants issus de semis sélectionnés, prêts à être implantés dans des conditions favorables. Nous vous conseillons également sur l’implantation, l’association d’espèces, et la pollinisation pour maximiser vos chances de récolte.

Envie de tenter l’aventure du salak ? Venez découvrir cette espèce fascinante à la pépinière.
Contact : 06 92 44 94 15