Le patrimoine fruitier à la Réunion

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La végétation réunionnaise à son origine :

une végétation luxuriante mais une réalité bien éloignée du jardin d’Eden.

foretBCBLorsque les premiers habitants de l’île débarquèrent au 17ème siècle, ils découvrirent une île couverte d’une végétation luxuriante qui constituait les diverses forêts primaires hélas en grande partie disparues aujourd’hui. A cette époque, la flore de l’île de la Réunion était composée d’espèces indigènes de la zone océan indien. Parmi ces nombreuses espèces (835 au total dont 234 endémiques de la Réunion, source : Conservatoire Botanique de Mascarin), seules quelques-unes peuvent être considérées comme des espèces fruitières présentant un intérêt comestible somme toute marginal. Parmi celles-ci on peut notamment mentionner la pomme latanier (Latania lontaroïdes) ou la figue marron (Ficus mauritiana).

 

Des hommes partie prenante d’un peuplement végétal exotique…

carte-ile-bourbon-1645Cette végétation primaire a très vite évolué sous l’influence des navigateurs et au fil du peuplementde l’île. En effet la diversité des origines du peuplement de l’île couplée avec le développement des routes maritimes à travers l’océan Indien ont conduit à des introductions d’espèces végétales en provenance de régions aussi diverses que l’Europe bien sûr mais également l’Amérique du sud, l’Afrique, l’Inde ou l’Asie du Sud Est… L’ensemble des espèces fruitières qui constituent le patrimoine fruitier que l’on connaît aujourd’hui et même celles d’hier les fameux fruits lontan sont donc toutes des espèces exotiques qui trouvent leur origine aux 4 coins de la planète !

Par ailleurs, les conditions pédo-climatiques variées (allant de conditions tropicales à quasi-tempérées selon les régions de l’ile) dont jouit la Réunion ont permis l’acclimatatoin d’une incroyable diversité d’espèces végétales. C’est ainsi qu’en matière de fruits nous avons la possibilité à la Réunion de cultiver des espèces qualifiées d’ultra-tropicales telles que le durianier ou le mangoustanier sur le littoral de l’île alors que les hauts peuvent accueillir des espèces fruitières tempérées telles que le prunier ou le poirier…

 

Un patrimoine exotique sous surveillance

Alors bien sûr cette colonisation végétale exotique de l’île ne s’est pas faite sans heurt et la naturalisation d’espèces invasives telles que le goyavier ou le raisin marron sont là pour nous rappeler qu’il convient d’être très vigilants quant à l’introduction de végétaux au sein d’un écosystème -l’introduction de végétaux sur l’île fait par ailleurs l’objet d’une réglementation stricte qui vise à protéger les écosytèmes naturels et à contrôler la situation phytosanitaire.

 

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